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La TABLE, LA MUSETTE ET LE SAC

belle maison, s’y installèrent avec leur mère, et se mirent à y vivre comme de grands seigneurs.

II

Jeannot était resté par terre inanimé. Quand il revint à lui, il se trouva seul. Que faire ?

— Je retournerai au château, pensa-t-il : je ramasserai de l’argent et je m’en irai vivre en grand seigneur.

Il retourna en effet au château ; il n’y trouva personne. Il ôta sa veste, noua les manches par le bout de façon à en faire des espèces de sacs, et se mit à y entasser les pièces d’or. Tout à coup il entend un bruit lointain semblable à celui du tonnerre ; ce bruit se rapproche ; le château tremble jusqu’en ses fondements. Une voix se fait entendre, une voix stridente comme celle d’un taureau :

— Hum ! hum ! Ça sent la chair fraîche.

Et deux géants entrent dans la salle.

— Ah ! ah ! petit ver de terre, c’est toi qui