Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
LONG, LARGE ET CLAIRVOYANT

ses compagnons trouva dans le château un bon souper ; les mets s’apportaient eux-mêmes, les vins se versaient eux-mêmes.

Après le souper, les portes s’ouvrirent encore, et l’enchanteur ramena la princesse, pour que le prince la surveillât.

Tous se promirent bien de faire tous leurs efforts pour ne pas s’endormir ; mais cela ne servit à rien : ils s’endormirent. Quand le prince se réveilla le matin, et vit que la princesse avait encore disparu, il réveilla Clairvoyant.

— Lève-toi, Clairvoyant. Sais-tu où est la princesse ?

Clairvoyant s’essuya les yeux, regarda et dit :

— Je la vois. À deux cents lieues d’ici, il y a une montagne ; dans cette montagne, un rocher ; dans ce rocher, une pierre précieuse. Cette pierre précieuse, c’est elle. Que Long me porte là ; nous la trouverons bien.

Long le prit aussitôt sur ses épaules, s’allongea et se mit en marche. À chaque pas, il faisait vingt lieues. Clairvoyant fixa sur la montagne ses yeux ardents ; la montagne éclata et sauta en mille morceaux : parmi eux scintillait la pierre précieuse. Ils la pri-