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LES DEUX FRÈRES

Il s’assit sur l’herbe, acheva de manger ses gâteaux et retourna à la maison.

Son cadet Janko lui reprocha de n’avoir su réussir à rien dans le monde.

— Eh ! vas-y, toi, dans le monde ! lui dit son père. Nous verrons ce que tu en rapporteras, et si tu sauras mieux voyager que ton frère.

Il le fit entrer dans sa chambre, lui donna, pour son voyage, une eau qui guérissait toutes les maladies, le bénit, et l’envoya courir le monde. Sa mère lui avait cuit une miche pour le voyage.

Janko Cendrillot partit et marcha droit devant lui, là où ses yeux le conduisaient. Il arriva dans cette prairie où son frère Jozka avait mangé les gâteaux. Il s’assit, et les mêmes fourmis vinrent autour de lui. Jannko tira le pain de son bissac, mangea, et nourrit les fourmis. Elles le remercièrent en lui disant :

— Bon Janko, nous viendrons à ton secours.

Janko continua sa route. Il arriva près d’un lac. Là il vit une carpe qui se débattait sur le rivage. Il la rejeta dans l’eau, en disant :