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L’ŒIL QUI RIT ET L’ŒIL QUI PLEURE

fleurit en vingt-quatre heures et porte des fruits d’or.

Cadet Nigaud alla trouver son renard et lui exposa l’affaire.

— Tu vois, lui dit le renard ; tu n’as pas suivi mes conseils. Cependant je t’aiderai à obtenir la pomme d’or. Tu la verras dans un jardin que je vais t’indiquer ; auprès du pommier sont deux perches, l’une d’or, l’autre de bois. Prends la perche de bois et tu atteindras la pomme.

Cadet Nigaud, après avoir traversé le jardin et échappé aux gardiens comme précédemment, arriva près du pommier ; il fut si ébloui en apercevant les fruits d’or, qu’il oublia les recommandations du renard. Il saisit la perche d’or et en frappa la branche… Les gardes se réveillèrent et le conduisirent à leur seigneur.

Cadet Nigaud raconta son histoire.

— Je te donnerai la pomme d’or, lui dit le seigneur, si tu me procures un cheval qui puisse faire le tour du monde en vingt-quatre heures.

Le renard fut bien en colère.

— Si tu m’avais écouté, tu serais déjà chez ton père. Enfin, je veux bien te venir