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CONTES SLAVES

matin, quand tu te lèveras, ton palais sera déjà prêt.

Ce qui fut dit fut fait. Le lendemain matin, quand le prince sortit de sa chambre, il vit un palais tel qu’il n’en avait jamais vu. Kostieï, de son côté, ne pouvait en croire à ses yeux et paraissait tout pensif.

— Eh bien, tu as gagné cette fois ; voici maintenant un autre travail ; demain je ferai venir mes douze filles devant toi ; si tu ne devines pas quelle est la plus jeune, ta tête tombera sous la hache.

« Comment ! je ne reconnaîtrais pas la plus jeune des douze filles ? se dit le prince une fois rentré dans son appartement. Belle difficulté ! »

— Si grande, que si je ne te viens en aide, tu ne réussiras jamais à me reconnaître, dit l’abeille qui avait de nouveau pénétré dans la chambre. Nous nous ressemblons tellement que notre père ne nous reconnaît qu’au costume.

— Que dois-je faire ?

— Voici ; la plus jeune sera celle qui aura sur le sourcil droit une bête à bon Dieu. Fais bien attention… Au revoir.

Le lendemain, le roi Kostieï appelle de nou-