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Le public fut choqué. On ne peut pas dire que ce n’est pas un miracle.

— Bien que l’affaire d’Arras soit stationnaire, Joffre reste plein de certitude. Il a fait inviter Étienne à déjeuner pour le 9 juin, afin de lui expliquer les prochaines et définitives offensives. Et l’officier qui apportait l’invitation était, paraît-il, tout à fait convaincant.

— Il y a antagonisme entre Kitchner, qui voudrait utiliser les troupes anglaises sur un autre théâtre que le front français, où l’offensive est rendue impossible par la guerre des tranchées, et French, qui tient pour l’offensive occidentale. Asquith est venu 24 heures en France. Il a vu Joffre seul à seul.

— Joffre a inspiré de l’admiration à une Espagnole. Comme il est né près des Pyrénées, elle s’est écriée : « S’il était né quelque peu plus loin, il serait de chez nous et il aurait été un grand toréador. »

— On achète des mitrailleuses au Danemark. Il devait les livrer au Portugal et nous devions saisir le bateau dans les eaux françaises. Mais les Allemands l’ont saisi avant.

— Le 8. Poincaré félicite le roi d’Angleterre pour son anniversaire. On remarque le ton personnel de sa lettre, où il ne met pas en avant le gouvernement de la République, tandis que le roi, dans sa réponse, salue les armées de la République. Il en fut de même de sa lettre au roi d’Italie, quand ce pays entra en guerre.

— Des gens de Serbonnes vont voir leur fils à Troyes (classe 1916). On exténue ces enfants, on les traite de vaches et de salauds. Et les journaux assurent qu’on les entoure de douceur et de soins.

— Le 8. Funérailles de Camille Pelletan. Sa veuve