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« Mais souvenons-nous, dit l’illustre successeur de M. l’abbé de l’Épée, souvenons-nous

    Mais ils ont chacun des signes qui leur sont propres, premier, deuxième, troisième degré, par lesquels on descend des premiers cas, jusqu’au sixième, sont des signes beaucoup plus intelligibles que ceux qu’on pourrait appliquer à ces différens noms, après en avoir donné la définition. Quant au signe du mot cas, il s’exprime en faisant rouler, l’un sur l’autre, les deux index, en déclinant, c’est-à-dire en descendant depuis le premier jusqu’au sixième. »
    Après avoir trouvé la distinction naturelle des temps en présent, passé et futur, il ne s’aperçut pas que tous les autres temps sont relatifs à ceux-là, et au lieu de les déterminer par ces rapports, il les désignait par premier, deuxième, troisième et quatrième passé, etc.
    « Nous avons, ajoute-t-il, trois temps qui, dans notre langue, ne sont point du subjonctif. Ils sont appelés, par M. Restaut, futur passé, conditionnel présent, conditionnel passé. Nous les mettrons avec le subjonctif, afin de nous accorder (en faisant ce que nous appelons les parties, en termes scholastiques) avec la disposition de la grammaire latine, qui les y place ; amarem signifiant également dans cette langue que j’aimasse, et j’aimerais. »
    Voici ce qu’il dit au sujet de l’article, dont l’emploi, en français, présente tant de difficultés.
    « Nous faisons observer aux sourds-muets les jointures de nos doigts, de nos mains, du poignet, du coude,