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autres hommes. Comment donc a-t-on jamais pu songer à faire abandonner aux sourds-muets ce langage dont ils sentent si bien toutes les beautés, pour les contraindre à suivre péniblement, sur les mouvemens fugitifs des lèvres, des sons qui ne leur représentent rien ? L’ennui et le dégoût seraient les moindres inconvéniens d’une si cruelle tyrannie.

Avant M. l’abbé de l’Épée, Wallis, savant professeur de mathématiques au collége d’Oxford, qui avait obtenu les succès les plus éclatans en faisant parler les sourds-muets, avait aussi reconnu combien est insuffisant, dans leur

    vous dira-t-il, voilà l’écriture que vous avez jugée impossible.
    « Je crois en effet, messieurs, qu’on s’occupe de ce travail à l’Institution des sourds-muets de Paris. J’ai grande confiance en ceux qui l’exécutent et en ceux qui le dirigent. » (Laromiguière, Leçons de philosophie, t. II, p. 315 et suiv., 1818.)
    Voyez Essai sur les sourds-muets et sur le langage naturel, 1817. Ce petit ouvrage est l’introduction d’un autre ouvrage que j’ai été obligé de suspendre quelque temps, à cause des occupations multipliées qui absorbent tous mes momens à l’Institution des sourds-muets, où, chargé, sous M. l’abbé Sicard, de la direction des études, j’ai de plus à instruire, à moi seul, près des trois-quarts des élèves (garçons) de l’Institution.