tére à donner à ce dessin, qu’il interrogea un jour les tables tournantes sur le mouvement qu’il convenait de lui donner.
Cela se passait vers 1853, à l’époque où les tables tournantes et le spiritisme faisaient fureur dans toute l’Europe.
Une lettre à son ami Ferdinand Hiller, alors à Paris, raconte naïvement cette importante consultation des esprits :
« Hier nous avons fait tourner les tables ! Quelle puissance merveilleuse ! Pense donc ! j’ai demandé à la table le rythme des deux premières mesures de la symphonie en ut mineur. La table a hésité longtemps, enfin elle frappa :
d’abord très lentement. Je lui fis alors remarquer que
le mouvement était plus rapide, sur quoi elle le marqua
une seconde fois plus vite, dans le mouvement exact. »
Pauvre Schumann ! Qu’avait-il besoin de l’indication des esprits, puisqu’il la rectifiait aussitôt après, suivant ce qu’il avait entendu à Leipzig sous la direction de Mendelssohn ?
J’ignore quel était le mouvement d’Habeneck, mais il est à croire qu’il accentuait fortement le rythme du dessin dans un mouvement relativement rapide si l’on s’en rapporte à l’exécution actuelle de la symphonie au Conservatoire de Paris où la tradition d’Habeneck s’est, dit-on, fidèlement conservée.
L’allure des autres parties dépendant beaucoup de