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FIN D’HIVER


Les frêles branches
Griffonnent joliment le ciel pâle
C’est, apparue en cette clarté franche,
La nature sans voiles.

Elargie, elle semble avoir ouvert les portes
De son manoir, aux grâces surannées,
Décolorées, penchent les herbes mortes,
Près des verts genêts.

La futaie morose,
Que le sapin vivace couronne,
Est violette et rose
En ses touchants haillons d’automne.

Ce demi-deuil à l’horizon,
Qu’éclaire un azur aimable et subtil,
Frissonne à l’espoir des prochains avrils,
De soleil et des chansons.