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PLAISIR D’ÉTÉ


Juillet flambe au ciel, les corolles
Sont languissantes ;
La rivière somnole
Sous les saules
 Et par sa fraîcheur tente.

Le chat gris, dans la cour passant,
Bâille, s’étire et baille encore,
 Puis s’aplatit sur le flanc,
Comme un chat mort.

Des péniches glissent sans bruit,
Là-bas, sur le fleuve endormi
Et les feuilles immobiles,
Comme l’émeraude brillent.

L’air est
Tel un hymne exalté,
Parmi la ferveur
Des cierges.