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APRÈS L’ORAGE


Que c’est frais et joli ce jardin mouillé !
Le soleil, avec un air de bonheur,
Revient sécher toutes les larmes
Qui tremblent au bord des regards cachés
Parmi les branches.

Les gouttes palpitent
Comme des papillons de lumière,
Et la tonnelle, drapée de clématite,
Est comme une belle dame de cour
En riches atours
Qui s’est parée de tousses diamants
Pour mieux plaire à ses amants.

Le doublon offre les gris miroirs
De ses feuilles tressées en guirlandes
Au ciel qui s’y reflète
Superbe et tendre.