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CARNET DE ROUTE


bouctou, avaient fini par compromettre gravement. Je déteste décidément Tombouctou et ne m’y habituerai jamais ; c’est trop laid. Goundam est joli. J’ai fait hier l’ascension d’une montagne qui est à trois kilomètres du poste. Cette montagne n’a que cent mètres de haut ; mais les cailloux de toutes dimensions qui la couvrent, en rendent la montée et la descente difficiles. Après le coucher du soleil, les hyènes et les chacals, qui seuls l’habitent, nous ont salués de cris assourdissants. De là-haut, on voit, dans la direction du nord, la chaîne de montagnes qui se prolonge. Dans la direction de l’est, vers Tombouctou, la brousse grise ou verte ; au sud, le village et le poste de Goundam, au fond, les méandres du marigot de Goundam, qui est encore un fleuve en ce moment, et s’évase pour former le lac Télé ; à l’horizon, la montagne et le lac du Fati, l’un à côté de l’autre. Il n’y a pas beaucoup d’arbres dans ce tableau, c’est, néanmoins, un joli tableau.