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CARNET DE ROUTE


Sokolo, ici, ce ne sont que mouvements de troupes, clairons, trompettes, affaires politiques. Je possède un commissaire, un trésorier-payeur, de l’artillerie, de la cavalerie, des chameaux, et, n’ayant que de jeunes officiers pour me seconder, j’ai beaucoup de travail. Nous sommes en plein moment de mutations. Treize sous-officiers français viennent de m’arriver de Kayes, après un voyage de cinquante jours, deux capitaines, cavalerie et artillerie, et le reste, suivent sur le fleuve.


Tombouctou, Janvier 1898.

Ma tranquilité à Tombouctou continue à être des plus négative. Toutes les nuits, je suis réveillé, soit par un courrier urgent, soit par un porteur de nouvelles.

J’ai des colonnes en route de tous côtés, et moi-même, d’un moment à l’autre, je pense prendre la direction de l’Est. Abiddin et N’Gouma, s’étant séparés, m’embê-