Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


deux officiers ont été tués. On a eu quelques détails, non par les survivants, qui ne savent à peu près rien, mais par un touareg qui a assez bien expliqué le combat. Contre les lances touaregs maniées avec une extraordinaire habileté, les sabres de nos cavaliers sont impuissants. Ils ont déployé le plus beau courage ; ça a été en pure perte.

À Tombouctou, l’on est resté sur ce grave échec. La situation m’y paraît cependant plus obscure que sérieuse. L’arrivée des deux cent cinquante hommes que je compte pouvoir rassembler l’éclaircira sans nul doute.


Tombouctou, 18 Août 1897.

J’y suis entré ce matin, dans la « mystérieuse », suivi de mes cinq cents hommes, soldats et porteurs. De Kayes, d’où j’avais reçu mes ordres, on croyait Tombouctou assiégée. Mais Tombouctou n’était point assiégée. Et sur mon chemin je n’ai pas eu à subir la moindre attaque.