deux officiers ont été tués. On a eu quelques
détails, non par les survivants, qui
ne savent à peu près rien, mais par un
touareg qui a assez bien expliqué le
combat. Contre les lances touaregs maniées
avec une extraordinaire habileté, les
sabres de nos cavaliers sont impuissants.
Ils ont déployé le plus beau courage ; ça
a été en pure perte.
À Tombouctou, l’on est resté sur ce grave échec. La situation m’y paraît cependant plus obscure que sérieuse. L’arrivée des deux cent cinquante hommes que je compte pouvoir rassembler l’éclaircira sans nul doute.
J’y suis entré ce matin, dans la « mystérieuse », suivi de mes cinq cents hommes, soldats et porteurs. De Kayes, d’où j’avais reçu mes ordres, on croyait Tombouctou assiégée. Mais Tombouctou n’était point assiégée. Et sur mon chemin je n’ai pas eu à subir la moindre attaque.