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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


m’envoie que des lettres élogieuses, je n’ai qu’à me féliciter. Aussi, je ne suis pas pressé de retourner dans ces fours à potins, et à intrigues que sont nos bureaux de ministères. La vie de Paris est évidemment plus amusante que celle du cercle de Nioro ; mais ici, je me sens une action directe sur les affaires ; là-bas, je ne puis avoir qu’un droit de conseil ; au Soudan, je me vois plus utile ; cela me soutient pendant les mauvaises heures.

En ce moment, la pluie tombe à seaux sans que j’en reçoive une seule goutte dans ma paillotte qui est excellente et magnifique. Mes conserves et moi sommes convenablement abrités. Car j’ai des conserves, ayant acheté, à l’intention de mes jeunes lieutenants, champagne, confitures, boîtes de toutes sortes. Pour moi, je me passe merveilleusement et de mieux en mieux de tous ces extras. Et ce n’est pas à fréquenter les barbiches blanches d’ici, qui n’ont jamais bu que de l’eau et mangé du mil, que je perdrai

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