marche seul avec un spahis. Un chef
Bambara me suit fidèlement, un Toucouleur
important voulait en faire autant.
Les chefs de villages me soignent, j’ai eu
hier et avant-hier des tam-tams superbes ;
— ces honneurs-là me coûtent fort cher.
À destination depuis quinze jours, et fort occupée, cette vie de Nioro dont j’ai pris le commandement le 25 avril y étant arrivé le 21.
Je passe quelques heures de la journée dans mon bureau, tout le reste du temps je circule à pied ou à cheval. Il y a de quoi travailler et s’intéresser largement ici. Tous les gens, Maures, Sarracolets, Toucouleurs et Peuls sont loin d’être inintelligents. Il y a même quelques jolis visages de Mauresques ou de Peuls, de peau très claire et de physionomie européenne, je suis loin des Cannibales du Congo, j’ai reçu ce matin un superbe chef Maure, bien habillé, bien coiffé d’un
