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APPENDICE

Les Touaregs ont relativement peu de captifs, et la condition de ces captifs est bien supérieure à celle de cette même classe dans la société noire. Les captifs Touaregs vivent en tribus, et ces tribus deviennent peu à peu affranchies et indépendantes. Sans doute un Touareg qui a envie d’acheter un cheval n’hésitera pas à échanger quelques captifs ; cependant, et surtout dans certaines tribus, les captifs sont relativement heureux et toujours beaucoup plus que ceux des Maures. Les plus infortunés de tous sont ceux des noirs. Il en est une preuve bien caractéristique. Les captifs qui ont été enlevés aux chefs noirs auxquels nous avons fait la guerre au Soudan ont généralement été enchantés de leur nouveau sort, ceux que nous prenons aux Touaregs, sauf de très rares exceptions, se sauvent et vont rejoindre leurs maîtres.

Il ne faut pas espérer que les Touaregs apprécieront immédiatement les bienfaits de la conquête Française, ce serait trop