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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


recevons à chaque coup de perche ou de pagaie. N’en parlons plus, et résignons-nous.

J’ai quitté la colonne avec laquelle je venais de me mettre en route, le 5 février. Depuis, j’ai trouvé confirmation de l’ordre qui m’appelait à Bandiagara. Mes affaires marchent parfaitement bien. Je diminue tous les jours le nombre de nos ennemis et je les empêche de se réunir pour faire quelque chose de sérieux. À Bamba, j’ai trouvé les résultats de deux colonnes combinées que j’avais envoyées de Bamba et de Tombouctou contre les récalcitrants des puits. Sans aucune dépense, tous mes postes sont abondamment pourvus. J’ai épargné gens, bêtes et argent, et cela n’en a été que mieux.

J’écris à l’ombre d’un tabarak. Le soleil n’est pas très fort, heureusement, car l’ombre d’un tabarak est modeste. Je marcherai cette nuit jusqu’à la fin de la lune, pour pouvoir arriver demain à Kabara. Je trouverai à Tombouctou des