histoire n’était qu’un tissu de faussetés. Sur sa demande, ils lui donnèrent un acte qui prouvait la nullité du prétendu réglement.
Le bon marchand riait en lui-même de la plaisanterie du petit gentilhomme dont il ne pouvait comprendre le but. Au bout de deux semaines, ayant vendu à sa satisfaction tous ses chevaux, il reprit la route de Tronkenbourg, sans autre sentiment d’amertume que celui qu’inspirent à tout homme les misères communes de la vie.
Le châtelain, auquel il remit l’attestation, ne fit aucune remarque ; il répondit seulement à la réclamation que Kohlhaas faisait de ses chevaux, qu’il pouvait entrer pour les prendre.
À peine dans la cour, le pauvre Kohlhaas eut le chagrin d’apprendre que son domestique avait été chassé