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se décida à céder à la force. Dételant les deux beaux coursiers noirs, il les conduisit dans une écurie que lui indiqua le châtelain, puis remettant de l’argent à son domestique, il lui ordonna de rester pour garder les chevaux, et d’en avoir le plus grand soin jusqu’à son retour.

Il continua son chemin avec le reste de sa troupe vers Leipzig, où il voulait arriver pour la messe, de plus en plus incrédule à l’égard du nouveau réglement sur l’entrée des chevaux en Saxe.

Arrivé à Dresde, où il possédait une maison et des écuries, parce que c’était ordinairement de là qu’il se rendait dans les grands marchés, il courut à la chancellerie, et il apprit des conseillers, qu’il connaissait presque tous, ce que son propre jugement lui avait déjà fait deviner, que toute cette