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était écrit : La Cruche cassée. On y voyait un magister de village remplissant les fonctions de juge, et qui semblait fort en colère contre un jeune paysan debout devant lui. Une cruche cassée était sur la table, une jeune fille regardait en pleurant le coupable, tandis qu’une vieille femme paraissait occupée à expliquer ses griefs d’un air fort animé. Le dessin, plein d’expression, amusait beaucoup les trois amis et donnait lieu à mille conjectures sur l’objet que le peintre avait eu en vue. En plaisantant ils se promirent d’écrire chacun un récit à ce sujet selon sa propre idée. Louis Wieland fit une satire, Henri de Kleist une comédie, et