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siasme encore vague. La haine, la perfidie, la vengeance, y sont admirablement développées et enchaînées aux événemens ; les personnages nous apparaissent vrais et bien tracés. L’amour d’Ottokar et d’Agnès est peint d’une manière nouvelle, très-originale. Ces caractères, surtout celui de la jeune fille, sont dessinés avec la plus grande précision ; et cette naïveté enfantine, cette vérité franche, la tendre résignation d’Agnès, lui prêtent un attrait séduisant qui est rarement aussi bien rendu par les poètes.

Deux familles unies d’assez près par des liens de parenté, se brouillent à l’occasion d’une succession.