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Peu avant sa mort il anéantit tous ses papiers. Un long manuscrit qui renfermait aussi l’histoire de ses pensées, eût été sans doute du plus grand intérêt. Peut-être quelqu’un de ses amis possède-t-il encore un écrit qui plus tard pourra nous en apprendre davantage sur lui. Il était consciencieux dans ses travaux, ne les terminait pas avec trop de promptitude, corrigeait et élaborait sans cesse. Il était très-difficile à se satisfaire lui-même. Henri de Kleist était d’une taille moyenne, et fortement constitué : son expression était sérieuse et taciturne ; il n’avait pas de vanité, mais sa conduite était empreinte d’un orgueil plein de di-