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Homburg, qui sans nul doute est son ouvrage le plus parfait et le meilleur.

Kleist, comme tous les auteurs allemands de cette époque, avait en vue, dans toute sa vie et dans tous ses efforts, la liberté d’une patrie opprimée, dont le développement moral était arrêté dans son essor par des vainqueurs étrangers à ses mœurs et à sa langue. Cette nation, si avancée en théorie et si retardée dans la pratique, fut tout-à-coup tirée de ses habitudes contemplatives, par les efforts réunis des jeunes littérateurs de cette époque, et l’enthousiasme, jusqu’alors dirigé uniquement vers un but idéal, fut reporté vers l’amour