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mestique qui pût en même temps lui servir de cocher. Il partit avec la ferme persuasion que cette excursion le rendrait un homme tout-à-fait mûr et capable, et que tous les sacrifices qu’il faisait pour cela, seraient bien largement compensés. Cependant, même avant de partir il se repentit plusieurs fois de son projet ; mais, orgueilleux comme l’était son caractère, il ne voulut pas revenir de sa décision, d’autant plus qu’il s’était déjà procuré ses papiers, qu’il avait reçu des recommandations de plusieurs hommes distingués pour les savans les plus célèbres de Paris, et qu’il avait parlé de son futur séjour dans cette capitale, à tous ses amis.