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coupable son archichancelier, le comte de Kallheim. Le prince, indigné de la complicité de ce parent du gentilhomme, l’avait aussitôt disgracié et remplacé par Henri de Geusau, qu’il chargea du soin de secourir Kohlhaas.

Celui-ci, rempli de pitié pour le malheureux auquel il s’était toujours intéressé, résolut d’employer tous ses moyens à le sauver.

Il demanda, au nom de son prince et des lois divines et humaines, qu’on lui livrât Kohlhaas pour qu’il fût puni des forfaits dont il était accusé, selon les lois du Brandenbourg ; de plus, il réclamait la permission d’envoyer à la cour de Dresde un procureur qui plaiderait de nouveau, au nom de Kohlhaas, et lui ferait obtenir justice pour la malheureuse affaire des chevaux.

Après un premier refus, l’archi-