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cuse ni ses meurtres, ni ses brigandages. »

Ce sage stratagème satisfit également tous les assistans, et il méritait certainement l’approbation du monde et de la postérité.

L’électeur, voyant que le prince ainsi que le chambellan ne répondaient à ce discours que par un regard d’approbation, leva la séance en disant qu’il examinerait lui-même jusqu’au prochain conseil les différentes opinions qui venaient d’être débattues.

Il paraît que la mesure préliminaire dont le prince avait parlé, étant trop cruelle à son cœur sensible à l’amitié, lui ôta tout désir d’entreprendre l’expédition préparée contre Kohlhaas. Il se tint, au contraire, à l’opinion plus modérée du grand chancelier, comte de Wrède, qui lui