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Kohlhaasenbruck, plutôt que de souffrir que le prince acceptât la proposition de Luther.

Le grand chancelier du tribunal comte de Wrede, se tournant à demi vers lui, exprima un vif regret qu’il n’eût pas montré dès l’origine de cette affaire cette vive sollicitude pour la gloire de son maître. Il ajouta qu’il était d’avis que le prince fît usage de son pouvoir pour réparer publiquement l’injustice commise contre le maquignon, considérant que cette seule démarche pourrait calmer le peuple et délivrer le pays des nouveaux malheurs que lui faisaient craindre les forces toujours croissantes de l’incendiaire.

Le prince de Meissen, sur l’invitation que lui fit l’électeur de donner son avis, dit en s’adressant au grand chancelier, qu’il était rempli de res-