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Ce digne homme, dont le seul aspect inspirait toujours au peuple la confiance et le respect, réussit à le calmer en lui montrant deux des complices de Kohlhaas, qu’il ramenait chargés de chaînes, et en lui faisant espérer de tenir bientôt leur chef entre ses mains.

Ensuite il pénétra dans l’appartement du gentilhomme, qu’il trouva tombant d’évanouissement en évanouissement entre les bras de deux médecins qui le rappelaient à la vie avec des essences et des cordiaux. Sentant bien que ce n’était pas le moment de lui faire des reproches, il se contenta de jeter sur lui un regard de mépris, en lui disant de s’habiller et de le suivre pour sa sûreté dans le palais de justice.

Lorsqu’on eut revêtu le gentilhomme d’un pourpoint et d’un cas-