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CHAPITRE LII.

FERMEZ AVEC UNE AGRAFE D’OR LE LIVRE DU BONHEUR !

I.

La vie se divise en trois grandes époques : la jeunesse, l’âge mûr et la vieillesse ; elle est marquée de trois grands événements ; la naissance, le mariage, la mort. L’homme, comme l’astre merveilleux qui l’éclaire, a son lever, son midi, son couchant !…

Le père se réjouit dans ses fils, car ils lui survivront ici-bas, et par eux il prolonge son existence dans l’avenir.

L’homme, un jour, se tourne vers la femme qu’il a choisie pour sa compagne, et la nouvelle épouse s’appellera bien heureuse entre les femmes.

L’amour est semblable à un fleuve d’argent qui sort des profondeurs de l’âme, pour couler entre des rives verdoyantes jusqu’à l’océan de l’éternité où il va se perdre.

Heureux ceux qui s’aiment d’un amour grand et pur, et qui, dans l’épanchement suave de leurs deux âmes, se jurent une éternelle fidélité ! Le jour du doux aveu est le plus beau de leur vie.

II.

Ce jour s’était levé pour Pierre Philibert et Amélie de Repentigny. Ce fut sur les bords du petit lac de Tilly qu’ils virent poindre son aurore resplendissante. Il avait grandi et sa splendeur remplissait le ciel.