Page:Kipling - Du cran.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vait et se balançait à sûre distance, et que les requins essayaient de la faire chavirer avec leurs queues.

Un Capitaine du 54e — c’était un être jovial, et il entremêlait la lutte de ses plaisanteries — se mit à la tête d’un groupe d’hommes pour couper le pont, les cabines de pont, et tout ce qui offrait prise au feu — cela pour le cas où les flammes eussent balayé de nouveau le pont vers l’avant — tandis qu’un lieutenant prévoyant, aidé de quelques autres troupiers, amarrait les espars et toutes sortes de choses ensemble pour faire un radeau, et que d’autres escouades pompaient de l’eau désespérément sur ce qui restait du salon et des soutes.

Certain document déclare non sans élégance : « Il fut nécessaire de faire quelque infraction aux évolutions militaires habituelles, pendant que les flammes étaient en progrès. Les hommes, formés en sections, opérèrent une marche croisée autour de la partie avant du navire, ce qui peut-être se comprendra mieux si l’on admet que ceux qui faisaient face à la partie arrière où le feu sévissait se tenaient prêts à relever les camarades qui avaient travaillé en