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été débattu par la critique. Hésiode et Pindare, traduits pour la première fois, n’auraient pas été plus curieusement examinés que les poèmes des bardes bretons et le travail de leur éditeur.

Pour ce qui est de la question de compétence soulevée par une Revue française, voici la réponse trop aimable d’une Revue anglaise importante :

« L’éditeur n’est point du tout un guide incompétent. Il est déjà favorablement connu dans ce pays par la publication des Chants bretons. Il entreprend aujourd’hui des études sur un terrain qui, pour être moins immédiatement le sien, est cependant celui d’un peuple frère ; et, quoique versé peut-être moins profondément dans la science de nos Bretons insulaires qu’un petit nombre d’hommes spéciaux,… il est au moins aussi bien qualifié que la généralité même des littérateurs gallois pour formuler une opinion sur nos plus anciens poèmes bretons, et beaucoup mieux doué qu’eux pour cette œuvre générale qui rend le critique capable d’agir en même temps comme interprète. » [1]

De son côté, M. Adolphe Pictet a bien voulu croire que l’auteur a eu raison « de ne pas reculer devant ce problème redoutable, pour la solution duquel il était, à vrai dire, mieux préparé que tout autre. » [2]

Mais pourquoi rappeler une question aban-

  1. The Quarterly Review, vol. xci, no  clxxxii, p. 277. — 1852.
  2. Bibliothèque universelle de Genève, t. xxxiv de la 4e série, no  93, p. 12. — 1853.