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LA LUTTE DU BON PRINCIPE AVEC LE MAUVAIS


    faudrait ici exciter plutôt cette conscience et l’aiguiser pour que le mourant, sans délai, fasse tout le bien qui lui est possible, détruise (répare) le mal dans ses conséquences encore existantes, selon cet avertissement : « Mets-toi d’accord avec ton adversaire (celui qui a un droit à faire valoir contre toi) tant que tu fais route avec lui (tant que tu vis encore), pour qu’il ne te livre pas au juge (après la mort), etc. » Mais, au lieu d’agir de la sorte, donner comme de l’opium à la conscience, c’est commettre une faute et contre le mourant lui-même et contre des hommes qui lui survivent ; et c’est totalement contraire à la fin pour laquelle un tel secours spirituel Gewissensbeisland) peut être regardé comme nécessaire à la fin de la vie.]