dans lesquelles le concept (théorique) de la nature la tiendrait toujours enfermée sans espoir.
Si on demande quel rang il faut donner, parmi les autres preuves de la philosophie, à l’argument moral, qui ne prouve l’existence de Dieu que comme une chose de foi pour la raison pure pratique, on reconnaîtra aisément la portée de ces preuves, et l’on verra qu’il n’y a point ici à choisir, mais que la philosophie, en présence d’une critique impartiale, doit abandonner d’elle-même toutes ses prétentions théoriques.
Toute adhésion de l’esprit, si elle ne manque pas entièrement de fondement, doit être fondée d’abord sur une chose de fait, et il ne peut y avoir d’autre différence dans la preuve, sinon que l’adhésion à la conséquence, qui dérive de la chose de fait, peut être fondée sur cette chose à titre de savoir *[1] pour la connaissance théorique, ou seulement à titre de foi pour la raison pratique. Toutes les choses de fait se rattachent ou bien au concept de la nature, lequel prouve sa réalité dans les ob-
- ↑ * Wissen.