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en conservant toujours le von : « La raison empirique est dépourvue, etc. ». Wille fait encore observer que plus loin Kant fait comparaître les deux parties devant un tribunal plus élevé chargé de régler leur litige et que ce tribunal est appelé l’idéalisme transcendantal. Or, l’idéalisme transcendantal et la raison transcendantalement idéalisante paraissent bien être la même chose ; et comme dans la même cause on ne saurait jamais être juge et partie, Wille propose de lire ici transcendent idealisierend au lieu de transcendental-idealisierend. Dans le dogmatisme, en effet, la raison fait un usage transcendant d’idées transcendantales et son idéalisme est transcendant (Kantst. 4. B., p. 311, 12, 6). Benno Erdmann admet aussi que l’expression « transcendental-idealisierend doit être prise dans un sens plus large que la raison idéalisante dont il est question à la page 416 (Anhang, 90, 1).

(46). p. 453. — Wille propose de changer dieser en diesem dans ce membre de phrase : und jene in dieser das eigentliche Moment, ce qui mènerait à traduire : « Dans ce concept (pratique) » et non : « Dans cette liberté » (Kantst. 4 B., p. 451, 22).

(47). p . 480. — D’après Wille, il faudrait reporter l’astérisque à la fin de la phrase suivante, car la note porte sur l’ignorance (Kantst. 4 B., p. 312, 8).

(48). p. 480, note. — D’après Wille encore, on doit lire ici relative au lieu de régulative puisqu’il s’agit de l’unité de l’expérience opposée à l’unité de la réalité suprême que Kant appelle plus loin absolue (Kantst. 4. B., p. 312, 9).

(49). p. 496. — Wille propose de lire speculativ au lieu de spezifisch qu’il qualifie de non-sens. Kant doit avoir écrit : « Parce que les réalités ne nous sont pas données spéculativement », c’est-à-dire par la pensée spéculative, par celle qui atteint a priori les objets ou leurs prédicats qu’on ne peut rencontrer dans aucune expérience (Kantst. 4. B., p. 312, 10). Benno Erdmann fait remarquer que, dans ce sens, speculativ n’est pas kantien. Kant doit vouloir parler, d’après lui, des qualités spécifiques des propriétés réelles (Anhang, p. 99).

(50). p . 504. — Dans cette phrase Wille pense à bon droit qu’il faut supprimer nicht devant einmal et lire : » Une fois qu’il est donné, etc. » .En effet, l’idéal de la raison nous est donné, non pas comme un objet réel, mais comme un objet concevable (Kantst. 4. B., p. 312, 11).

(51). p. 516. — Dans ce membre de phrase : da sie in anderweitiger Betrachtung schlechterdings nothwendig sind, Wille demande qu’on remplace sie par es et qu’on lise à la fin ist au lieu de sind. La traduction deviendrait alors celle-ci : « mais aussi que, cette existence étant absolument nécessaire, etc. » Kant, en effet, n’avait pas besoin d’affirmer que les lois morales sont nécessaires sous un autre rapport, car cette nécessité est pour tout le monde évidente ; il est raisonnable de croire qu’il voulait insister sur la nécessité de l’existence d’un être suprême, nécessité que prouvent d’autres considérations. Il en reparlera d’ailleurs plus loin et presque dans les mêmes termes (Kantst. 4 . B., p. 313, 13).

(52). p . 553. — Dans cette phrase, nous avons omis de traduire