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tutio hœredis) de son avoir et de son bien , maie j'ac­quiers la possession purement juridique (intelligible) de cet avoir ou d'une partie, dont je puis refuser l'ac­ceptation au profit d'autres personnes. Cette possession n'est donc pas un moment interrompue, mais la suc­cession , établissant comme une série continue, passe du mourant à l'héritier institué par l'acceptation de celui-ci, et ainsi est mise à l'abri de toute espèce de doute cette proposition : testamenta sunt jurU natttrœ. \m. Da «Mit «€ l'Eut vtlmurtmiMt «a fwkUlIft mifUMllw «a profit te ?? fajeu. Vue fondation (sanctio testamentaria beneficit perpe-tui) est une disposition bienfaisante et volontaire, con­firmée par l'État, au profît de quelques-uns de ses membres les uns après les autres, jusqu'à leur entière extinction. — On l'appelle perpétuelle, lorsque l'ordon­nance relative à son exécution est liée à la constitution de l'État lui-même (car l'État doit être considéré comme perpétuel). Sa destination bienfaisante peut s'appliquer soit au peuple en général, soit à une partie du peuple formant une société fondée sur de certaines règles particulières, soit à une profession, soit à une famille et à ses descendants à perpétuité. Tels sont par exemple, dans le premier cas, les hôpitaux, dans le second les églises, dans le troisième les ordres (spirituels ou corporels), dans le quatrième les majo­rais. Or on dit de ces corporations et de leur droit de succession qu'il est impossible de les abolir, attendu