DROIT DIS GEM. $J9
d'aller ou non à la guerre, mais que Tordre suprême du souverain les y puisse envoyer. Ce droit semble se déduire aisément de celui de faire du sien (de sa propriété) ce que l'on veut. Ce que quelqu'un a, fait lui-même en substance est sa propriété incontestable. — Voici donc la déduction telle que la ferait un simple juriste. 11 y a dans un pays divers produits naturels * qu'on doit aussi considérer, sous le rapport de leur abondance, comme Vouvrage2 (artêfacta) de l'État, parce que le pays ne les produirait pas en si grande abondance, s'il n'y avait pas un État et un gouvernement régulier et puissant, mais que les habitants de ce pays vécussent dans l'état de nature. — Les poules domestiques (l'espèce de volaille la plus utile), les moutons, les porcs, les bœufs, etc., soit faute de nourriture, soit a cause des animaux de proie, ou ne se trouveraient pas du tout dans le pays que j'habite, ou ne s'y trouveraient qu'en très-petite quantité, s'il n'y avait pa» un gouvernement qui garantit aux habitants leurs acquisitions et leurs possessions.—Or on en pourrait dire autant, dans le même cas, du nombre des hommes : comme il arrive dans les déserts de l'Amérique, il serait très-peu considérable, alors même qu'ils seraient (ce qu'ils no sont pas) très-industrieux. Les habitant! seraient alors très-clair-semés, parce qu'aucun d'eux ne pourrait s'étendre bien loin avec toute sa suite sur un sol toujours exposé à être dévasté par les sauvages ou les bêtes féroces. Par la même raison, ce sol ne
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