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nées de la matière, d'après des lois inconnues et qui ne peuvent être prouvées d'aucune manière, commence à s'imposer, là déjà on dépasse lu science de la nature, on, en sort, tout en donnant encore des choses naturelles pour causes, mais en leur attribuant aussi des forces dont rien ne peut démontrer l'exis- teuce, et dont la possibilité même se concilie diflicile- ment avec la raison. La notion d'un être organisé emportant avec elle l'idée qu'il y a une matière dans laquelle tout se tient réciproquement conune fin et moyen, et ccla ne pouvant êlre conçu que comme un système de causes finales, el la possibilité de ce Systènie no permettant par conséquent, pour la raison humaine du moins, qu'une explication téiéologiquect non une explication mécanico-physique, on ne peut pas demander co physique d'où vient originellenrent toute organisation. La réponse à cette question, si en général elle nous est possible, serait évidemment en dehors dela physique; elle appartiendrait à la méta- physique. Pour ma part je dérive toute organisation d'êtres organiques (par voies de génération), et les formes ultérieures (de cette espèce de choses natu- relles), suivant les lois du développement successif, des dispositions originelles (dont on {rauve un très- grand nombre dans les transplantations des végétaux) qni 8e trouvaient dans l'organisation de leur souche. De savoir d'où est venu cette souche, c'est une