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faut lire et même dccouviir pour arriver à la vérité. Au contraire, pour notre petit point d’histoire littéraire, petit en regard de la marche du monde, mais pas si petit relativement et dont l’importance sera de jour en jour plus évidente, les textes sont peu nombreux, tous faciles à se procurer (au moins à la Bibliothèque nationale).

Une objection plus grave à une histoire du symbolisme, et celle-là je la déclare tout de suite très valable, c’est que l’évolution du symbolisme n’est pas terminée.

On est d’accord, et j’ai vu que ces idées ont pénétré jusque dans certains entendements réputés durs de la rue d’Ulm, à ne plus considérer le romantisme comme un bloc, mais à y admettre, à la suite des critiques écrivains, quatre bans, dont le premier serait celui de Chateaubriand, le second d’Hugo, Vigny, Lamartine, le troisième de Gautier, etc. le quatrième de Baudelaire, Banville, etc… plus un supplément, le Parnasse[1]. De même le Naturalisme, si on veut y comprendre Flaubert et Daudet et Duranty, ne sera pas un bloc et même, si on le restreint à Émile Zola, on est forcé de voir que ceux qui n’ont pas attendu les Trois Villes pour le caractériser, seront forcés d’ajouter un chapitre à leurs travaux pour y étudier la troisième manière de Zola. Le Symbolisme donc dont les premiers livres et revues

  1. Voir dans ce volume : de l’Évolution de la poésie au xixe siècle ; page 283.