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arts n’existant que pour quelque élite. C’est donc une des plus belles périodes du développement de l’initiative particulière échouant toute, c’est un des plus beaux temps de détraquement général, constitué par tous ces échecs particuliers ; et ceci légitime dans la tentative de M. Adam l’emploi d’une évocation quasi légendaire du xve siècle et de la force y adhérant.

Voici les détails du livre : Mahaud chevauche, s’éloignant de la demeure familiale au côté de Jacques de Horps qu’elle a choisi. Ce jour-là a eu lieu l’enlèvement, précédé déjà du don de son corps qui ne trouva point, en l’échange de leurs caresses, le secret de l’impulsion qui les poussait l’un vers l’autre. À l’abbaye, où ils arrivent et doivent passer la nuit, une danse de Saint-Guy vire sa ronde, entraînant les convulsionnaires et, de sa force attractive, saisit un des cavaliers de l’escorte. Une charge dissipe la ronde, mais au seuil de l’amour déjà un dégoût physique s’est levé, et Mahaud, pour être seule ce soir-là, hypnotise et rejette dormant sur le lit Jacques de Horps.

Cette force magnétique, Mahaud l’avait acquise en étudiant sous son père, le vieil Edam, savant alchimiste, qui, encoléré de savoir sa fille abandonner la recherche pour choir en la matière, l’a maudite, et veut guerroyer contre Jacques de Horps et Mahaud, de toutes les ressources de la magie et de toutes les forces de la guerre.

Aussitôt donc il faut se préparer à combattre et chercher du secours et convoquer les vassaux.

C’est pour Mahaud une grande joie que lorsque Jacques tient sa justice ; des gens qui ont bravé la comtesse de leurs regards, expient en souilïant des rigueurs