Page:Kahn - Symbolistes et Décadents, 1902.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

rêves faits pour l’épanouissement détruit de l’ami et le souvenir de sa mort, de ce qui fut son âme, et des minutes de pensée devant la pierre tombale qui symbolise maintenant le vivant, et aussi à cette pierre tombale le souvenir de tous les autres morts de l’artiste, de ceux dont il dit « ses morts, » puisque c’est en sa joie et sa douleur qu’ils ont vécu et qu’ils sont morts.

Toutes ces choses écrites dans une forme classique, aux défaillantes douceurs, qui fait penser aux méditations de quelque solitaire grave et depuis si longtemps triste, errant en quelque Port-Royal plein de douceur et de vague, et s’asseyant le soir pour rêver aux efligies disparues, avec la résignation d’un Job doux.