Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Si le fait est exact, ajouta-t-il, je vous déclare que, quand il y aurait dix mille onces, je les abandonnerais sans regret à mon jeune frère.

— Quand vous feriez des difficultés, repartit le magistrat, je saurais maintenir l’exécution de votre promesse. »

À ces mots, il ordonna aux huissiers de demander une pioche et une bêche.

Meï-chi fit un signe au fermier, qui obéit sur-le-champ, et ouvrit la terre au pied du mur qui se trouvait du côté de l’orient. On trouva, en effet, cinq grands vases de terre, qui étaient remplis jusqu’au haut d’onces d’argent. On prit un de ces vases, et on compta les lingots qu’il contenait ; il s’en trouva mille, qui formaient ensemble un poids de soixante-deux livres.