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Meï-chi était invincible, il cessa de l’obséder.

Comme Meï-chi était douée d’un caractère patient et résigné, et supportait tout sans mot dire, Chen-k’i, quoique naturellement violent et emporté, finit par ne plus faire aucune attention à elle ni à son fils.

Mais le temps s’écoule avec la rapidité de la flèche qui fend les airs. Chen-chu grandit insensiblement et atteignit sa quatorzième année. Or, Meï-chi avait toujours gardé la plus grande réserve sur tout ce qui lui était arrivé précédemment, et s’abstenait d’y faire la moindre allusion en présence de son fils. Elle craignait qu’il ne commît quelque indiscrétion qui pût réveiller contre elle l’animosité de Ni-chen-k’i. Mais il avait