Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tune subite, se saisirent de lui et le jetèrent en prison. Après avoir dépensé follement tout l’or qu’il avait jadis trouvé, il ne put obtenir sa délivrance, et se vit menacé du dernier supplice. Il se mit à crier : « C’est un serpent venimeux, ô Ananda ; c’est un méchant serpent venimeux, ô Lôkadjyèchth’a — (Honorable du siècle) ! »

Des hommes qui étaient près de lui, ayant entendu ces paroles, allèrent les rapporter au roi. Le roi fit appeler cet homme et lui demanda quel était le sens de ses paroles.

« Sire, dit-il, jadis, lorsque j’étais à labourer, j’ai entendu le Bouddha dire à Ananda : « Ce trésor que vous voyez est un « serpent venimeux. » Aujourd’hui, je com-