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des autres ? » Il les conduisit alors jusqu’à un abîme profond, les y précipita du haut d’un rocher et les fit tous périr.

Les hommes vulgaires et stupides ressemblent à ce bouvier. Lorsqu’ils ont reçu au complet les préceptes du Jou-laï (du Bouddha), s’ils en violent un seul, ils n’éprouvent point un sentiment de honte et ne purifient point leur cœur par le repentir. Ils se disent alors : « Maintenant que j’ai violé un précepte, je ne les possède plus intacts. À quoi bon observer les autres ? »

En conséquence, ils violent tous les préceptes et n’en respectent pas un seul.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Pe-yu-king, ou le Livre des cent comparaisons, partie II.)