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plus de vapeurs, et n’aperçut plus cette rivière bienfaisante qu’il avait rêvée. Lorsque son illusion se fut dissipée, il reconnut que ces vapeurs condensées ne provenaient que de l’excès des chaleurs de l’été.

Les personnes qui cultivent la vertu doivent réfléchir en elles-mêmes et dire : « Dans le principe, nous sommes dévorés, par la soif des affections et des désirs, et nous les poursuivons sans relâche. Du commencement à la fin, nous nous laissons brûler par l’amour, et notre esprit égaré ne forme plus que des pensées pleines de doutes et d’erreurs. Enveloppés dans les filets de la folie, nous sommes séduits par un vain mirage qui nous captive et nous entraîne. Tant que cette illusion règne en