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transformé en Çraman’a[1], et lui dit : « Cette tortue, ayant une cuirasse qui protège sa vie, la loutre affamée n’a pu saisir l’occasion qu’elle cherchait. »

— Je pense, dit le Çraman’a, que les hommes n’ont pas la prudence de cette tortue. Ils ne songent point à la mort et s’abandonnent aveuglément aux six affections[2]. Les démons du dehors profitent de cette occasion. Le corps de l’homme périt et son âme l’abandonne.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Fa-kiu-pi-yu-king.)
  1. Ce mot sanscrit signifie un religieux bouddhiste.
  2. C’est-à-dire : Les affections qui naissent de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût, du (contact) du corps (Sparça) et de la pensée (Kiao-ching-fa-sou, livre VI, fol. 3.)