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son voyage, j’en suis surtout redevable au concours obligeant et éclairé de M. Vivien de Saint-Martin, qui m’a permis de mettre à contribution ses profondes lectures et son expérience consommée.

Je n’acquitterais que la moitié de ma dette, si je ne laissais éclater, en finissant, ma reconnaissance et mon admiration pour mon meilleur ami, M. Christian Lassen, aujourd’hui le plus illustre représentant, en Europe, de la philologie et de l’érudition indiennes, qui, non content de suivre pas à pas les progrès de la méthode que je cherchais à établir en vue du déchiffrement, de la lecture et de la restitution des mots sanskrits dans les livres chinois, n’a pas dédaigné d’accorder, dans le grand ouvrage qu’il publie, une place honorable à une foule de faits, d’observations et même de documents étendus que je traduisais (sans prétendre à une telle faveur) pour répondre à ses questions multipliées.

Pendant le cours de mon travail, M. Lassen m’a constamment aidé de ses lumières, fortifié par ses conseils, et soutenu par les témoignages les plus flatteurs, que je considère, à bon droit, comme une récompense anticipée de mes veilles et de mes efforts. Je regarde comme un devoir d’ajouter que sa vaste et savante composition « Indische Allerthumskunde », m’a initié, mieux que tout autre ou-