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le couvent de la Grande bienfaisance en qualité de traducteur des livres sacrés, sous la direction de Hiouen-thsang ; un autre décret l’éleva ensuite au rang d’administrateur du couvent Ta-youen-sse.

Hoeï-li, considérant qu’il n’existait point d’histoire spéciale des voyages que Hiouen-thsang avait faits dans l’Inde pour aller chercher des livres sacrés, et craignant qu’on ne vînt à les oublier dans les siècles futurs, se mit à rédiger, en cinq livres, l’ouvrage intitulé Ts’e-ngen-san-thsang-hing-tch’ouen[1] (Histoire des voyages du Maître des Trois Recueils, du couvent de la Grande bienfaisance) et mourut avant de l’avoir achevé[2].

La biographie des religieux célèbres, intitulée Song-kao-seng-tch’ouen, nous a fourni (liv.IV, fol. 6) les renseignements qui suivent sur le religieux qui a repris le livre de Hoeï-li et y a mis la dernière main : « On ne sait pas à quelle famille appartenait le religieux Yen-thsong. Vers la fin de la période Tching-kouan (649), il se rendit à la capitale et alla étudier auprès du Maître des Trois Recueils (Hiouen-thsang). Il était fort versé dans toutes les connaissances que cultivaient les bouddhistes et les lettrés, et s’élevait au-dessus des

  1. Voy. le titre complet, p. vi, note i.
  2. Ces détails sont extraits du grand catalogue bouddhique, Khaï-youen-chi-kiao-lou (liv. XIX, fol. 16), publié sous les Thang, en 730.